Ce blog est en sommeil depuis longtemps et pour une durée indéterminée.
Rendez-vous sur le Blog d'Adrien Nil
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Rendez-vous sur le Blog d'Adrien Nil
Comme cela était prévisible, je ne parviens pas à actualiser ce blog pour y indiquer ce que j'ai pu faire d'intelligent dans ma journée.
Ce n'est pas bien grave : personne ne s'en plaindra, au fond.
Néanmoins, je tenais à indiquer ici que ce jour est à marquer d'une pierre blanche, pour moi au moins : j'ai enfin réussi à secouer mon inertie naturelle en ce qui concerne l'auto-promotion, et à poster aujourd'hui donc 5 dossiers de présentation de mon travail ( les aventures de Nil et Nelsia) à l'adresse d'éditeurs reconnus ( les plus gros en fait).
Au moins, on ne dira plus que je n'ai même pas essayé .
A présent, j'éprouve une sorte de sérénité singulière en attendant les 5 lettres de refus, lettres-types probablement , mais qui me permettront de poursuivre mon cheminement sans aucun souci supplémentaire.
Il y a quelques années ( une quinzaine), j'avais déjà fait un envoi de ce type à des éditeurs. Ce que j'avais envoyé était très médiocre et j'en avais pleinement conscience. L'envoi n'était destiné qu'à satisfaire mes proches, agacés par mon manque de témérité. J'avoue qu'à l'époque, j'espérais presque un refus , tant je n'étais pas satisfait de mon envoi. Mais bon , j'avais quand même pris le temps de photocopier soigneusement mon dossier en quatre ou cinq exemplaires, de le faire relier, et de faire la queue à la poste.
Dirais-je que j'ai éprouvé un soulagement en recevant, très peu de temps après les réponses négatives ? Presque. Mais, dans le fond, ce qui m'a le plus frappé... c'est d'avoir reçu tous ces refus des éditeurs... le même jour !
Trouver dans sa boite aux lettres quatre ou cinq lettres-type du même accabit le même matin convainc absolument de l'inanité de sa production, et fait même germer un doute : ne se sont-ils pas tous concertés pour conclure, avec une telle unanimité, à la nécessité d'exprimer, d'une même voix harmonieuse un immense : "NOOOOOOOOOOOON !" ?
Ah, parano, quand tu nous tiens !
Heureusement, aujourd'hui je sais qu'un refus ne signifie rien de vraiment important, et qu'il y a des choses bien plus importantes dans l'existence, que l'avis d'un comité de lecture qui n'a peut-être pas eu le temps de passer plus de cinq minutes sur une proposition, parce que c'est la vie.
Que cela ne nous empêche pas de nous amuser en imaginant des histoires rigolotes surtout. Pour faire rire les enfants, les neveux et les adultes qui ont du temps.
Mes moments libres actuellement sont consacrés à essayer de remettre en forme les 4 premières grandes aventures de Nil et Nelsia.
Depuis un moment, sont prêts 4 ou 5 dossiers à envoyer à des éditeurs… mais il me reste encore à les faire relier, à remanier mon courrier d’accompagnement, à … à… a …
En fait, je trouve toujours un prétexte très valable pour retarder cet envoi.
En effet, au fur et à mesure que je retravaille ces 4 tomes, je découvre régulièrement des améliorations possibles ( lettrage, réglage des couleurs etc…) qui me font repousser sans cesse la confrontation de ces essais avec un avis de professionnels.
Irais-je jusqu’à dire que j’attends fébrilement un refus collectif de ces lecteurs avisés pour enfin me sentir libre de pondre un tome supplémentaire, ou pour me lancer dans un projet d’édition à la demande ? Ce n’est pas impossible.
L’idée qu’un éditeur puisse s’intéresser à ce projet m’ennuie presque… car cela sous-entendrait le début des contraintes, des choses à refaire, à remanier… alors qu’avant même d’envoyer ces dossiers je ne fais rien d’autre, finalement, que me livrer moi-même à des remaniements , à des améliorations., à des variantes…
C’est vrai qu’il est beaucoup plus plaisant de travailler en s’imposant des contraintes personnelles rigoureuses en n’ayant de compte à rendre à personne ! …
Mon seul projet actuel réside dans l’intention que ces 4 premiers volumes existent ( en en attendant d’autres) sous une forme correcte et cohérente. Qu’ils soient largement diffusés ou non est très secondaire dans le fond. Ces 4 volumes :
- Face au Néant
- Mégalithes et mégalos
- L’île des plasirs -
Des bleu à lames
…ont tous besoin d’être remaniés à un titre ou à un autre. Je papillonne de l’un à l’autre, au gré des envies, mettant en couleur une page du premier tome, retouchant le scénario et le découpage du deuxième, améliorant le lettrage du troisième, peaufinant la couleur du dernier, trop fade…
Travail amusant, mais infini… …qui amène parfois à faire des taches presque absurdes : comme créer un commencement au premier tome de la première histoire qui n'en avait pas , mais en ayant recours à un dessin pas trop travaillé, pour éviter que le contraste avec les pages suivantes parfois maladroites soit trop flagrant.
Bref, presque se contraindre à dessiner « moins bien » que ce qu’on sait faire pour éviter que certaines planches ne soient pas «raccord »avec les planches qui suivent. Tiens, un exemple. Inédit en plus.
Bonne soirée.
Bon. Continuons sur la lancée.
Qu’ai-je donc fait aujourd’hui ?
Ah oui, j’ai écrit 8 pages (imprimées format livre de poche , ça en donnerait douze environ ) du roman policier suivant. Le chapitre 3 ou 4 , je ne sais pas encore . La suite des aventures de Burq et Lanture.
Le premier s’est vendu à 500 exemplaires en 6 mois, pas trop mal pour un début et pour un bouquin mis en vente 20 euros, ce qui est quand même horriblement cher pour un polar.
Enfin, il a l’air d’avoir plu à ceux qui l’ont acheté ( « Gare aux morts sûres », Liv’Editions, écrit avec mon pote JJ Egron ).
Le roman dont je démarre la rédaction parle lui d’un meurtre qui aurait eu lieu au cours de fouilles archéologiques, dans les années 70.
Bon, c’est surtout parce que ça me fait rire d’imaginer des experts de la police judiciaire se battre avec des experts du néolithique, chacun prétendant que ses investigations sont prioritaires. C’est vrai… entre un mort d’il y a deux jours et un mort d’il y a 5000 ans…quelle différence ?
Du coup , ça m’amène à me documenter un peu. D’ailleurs j’ai pris cet après-midi à la bibliothèque de mon coin un bouquin un peu indigeste intitulé « Guide des méthodes de l’archéologie (Editions la découverte- 2005) et j’en ai lu la moitié .
C’est destiné à des étudiants et c’est très technique mais j’y ai appris plein de choses. Notamment qu’une grande partie du boulot des archéologues actuels, qui fouillent un ou deux mois par an consiste à rentrer le résultat de leurs découvertes ( os, tesson de poterie , silex taillé etc…) dans une immense base de données descriptive selon une nomenclature très complexe, qui doit alimenter la connaissance globale des époques pour les chercheurs du monde entier.
C’est donc un boulot très ingrat assez éloigné de l’image d’Epinal du découvreur émettant lui-même des hypothèses fantastiques. Mais c’est quand même assez génial comme boulot.
Sauf que ça n’existe pratiquement pas en fait. ( On peut faire des années d’étude dans ce domaine et ne jamais trouver un emploi salarié, tant les postes sont rares).
J’avoue que je lis ça avec une petite idée derrière la tête : je rêve de creuser un jour dans un petit terrain que je possède à la campagne dans un coin paumé, au cœur d’une forêt bretonne.
Il n’y a sûrement rien à y gratter, mais je suis rêveur depuis que je suis tombé sur article tiré des Annales de Bretagne de 1966, faisant état de la découverte d’un souterrain néolithique … à 200m de mon terrain justement.
Ce qui prouve que la zone était habitée à l’âge du fer .
(A noter pour rire que cette découverte, faite en août 1964, a fait l'objet de la visite d'un scientifique en mars 1965. Evidemment, les gamins du coin avaient déjà dispersé tous les vestiges trouvables. La réactivité de l'archéologie de l'époque était remarquable ! )
Depuis, la zone de cette découverte a été ratissée au bulldozer, cette partie de la forêt abritant une carrière qui a d'ailleurs été entièrement remplie de gravats routiers l’année dernière.
Je sais que les fouilles privées sont en principe interdites. Mais quand je vois le peu de cas qui a été fait d’un site qui n’a jamais été fouillé sérieusement, je vois mal quelqu’un me reprocher de rechercher des vers de terre dans un champ qui m’appartient.
Mais comme j’aimerais , tant qu’à faire, respecter les règles en usage dans l’archéologie actuelle, ce genre de lecture est très instructif.
Tiens, la première page de l’article en question. Sur mon acte de propriété, le nom de ma parcelle est rigoureusement le même que celui cité dans cet article, bien que située à environ 200m à l’est de cette trouvaille. ( Eh oui je l’ai masqué, non mais sans blague.)
Mais où trouver le temps de faire cela ? Boh, peut-être à la retraite... ( à 67 ans ?!)
Allez, à demain, si je poursuis cette idée de journal quotidien bien rigolo.
Bon, ouf, ça y est, ce blog qui ne sert à rien est revenu à une moyenne de O visiteurs par semaine.
Je vais enfin pouvoir l’utiliser à autre chose. Tiens, oui je vais l’utiliser pour essayer de noter au jour le jour ce que je fais pour avancer. Comme ça ne risque pas d’intéresser grand monde, je suis bien tranquille. Aha, comme ça, pas de chance d’être dérangé par des visiteurs.
C’est vrai ça, on ne peut plus être tranquille nulle part. Pour tenir un vrai journal intime sans intérêt, un blog est quand même le moyen de n’être jamais lu par personne, non ?
Ah sauf si on met des dessins. Là ça attire.
Donc je vais éviter.
Puisque les aventures d’Adrien Nil et Nelsia sont en sommeil pour un moment, je vais faire de ce blog annexe-à-un-blog-qui est lui-même déserté, un bloc-note aide-mémoire pour me souvenir de ce que j’ai fait de mes journées, question dessin, BD ou écrit.
Allez c’est parti.
Avec un peu de chance, personne ne viendra par ici.
Bon qu’est ce que j’ai fait aujourd’hui ?
Ah oui : rien.
Bon c’est vrai que je bossais.
Mmmh . C’est pas très bien parti. On verra demain.
Ah si, j’ai fait quelques croquis pendant la réunion. Au stylo bille . Dommage que je les ai oubliés au boulot.
Même que l’assistante directrice m’a demandé à la fin de la réunion si je faisais des portraits d’enfants parce qu’elle vient de faire baptiser les siens et qu’elle voudrait un souvenir. J’ai dit que non. En fait, j’en ai fait pas mal autrefois . C’est assez fastoche …au crayon sanguine … ou à l’huile… mais aujourd’hui, l’idée même d’accepter une commande me déprime. Tiens oui , à quoi ça ressemblait déjà ?
Non, décidément, c'est une période révolue. je n'arriverais plus à me taper ce genre de boulot aujourd'hui. C'était rapide à faire et les gens étaient contents mais bon, bosser d'après photo, même si ça permet de progresser un peu, c'est comme jouer de la guitare avec des moufles. Oublions.
Voilà. Les vacances se terminent. Dans un mois en principe prendra également fin la 4e des grandes aventures de Nil et Nelsia.
Et ensuite ?
D’abord , jusqu’à Noël, tenter d’utiliser le temps libre pour remettre un peu en forme ces 4 premières aventures. Modifier quelques chevilles de scénarios un peu bancales, refaire certaines cases vraiment faibles, mettre en couleurs le tome 1… Faire quelques projets de couverture…
L’idée étant, si c’est possible, d’aller en janvier faire un tour à Angoulême avec sous le bras 4 albums finis ou presque, pour savoir ce qu’en pensent les éditeur présents, et savoir s’ils m’encouragent à les recontacter pour creuser l’idée ou non.
Mais sans grande illusion. Ou, si le voyage à Angoulême s’avère difficile, à défaut, composer quelques dossiers à leur envoyer pour soumettre l’idée. Mais je sais bien que l’époque n’aime pas les produits finis. L’époque préfère les « projets » sur lesquels on peut intervenir avec un plan marketing bien ficelé.
Aucune importance. Ces histoires existent, ont été lisibles… après…
De toutes façons, après cette histoire, en viendra une autre.
A quoi ressemblera-t-elle ? Cela fait vingt ans que j’ai dans la tête un grand projet de roman dessiné, 200 ou 300 pages en noir et blanc, en petit format ( genre roman BD)…un truc qui se passera au milieu du XIXe siècle…
C’est peut-être le moment d’y consacrer un peu de temps.
Ah oui tiens, je dois également pondre un autre roman policier dans les mois qui viennent : je m’y suis engagé …( – mais finalement 6 ou 8 pages par semaine pendant 6 mois et on accouche des 200 pages nécessaires sans trop y penser – suffit d’y consacrer une demi-journée par semaine .Le tout est de bien s’amuser en le faisant…)
Et le blog ? Je ne sais pas encore s’il va se clore définitivement dans un mois ou si j’y mettrai encore régulièrement quelque chose. L’ « aventure » ( bien modeste) aura duré 3 ans, c’est déjà pas mal. Ca m’aura permis de produire un peu de BD, de décrocher un peu de la peinture pour voir autre chose. Et d'avoir des retours parfois très chaleureux d'inconnus sur mon "travail". ( Quel mot horrible !)
D’ailleurs oui, tiens la peinture, je m’y remets ou pas ? C’est vrai que l’odeur de la térébenthine et le geste du couteau à palette qui mélange le médium vénitien dans la Terre de Cassel ou le Jaune de Naples me manquent un peu…
Tiens, une idée…et si je faisais des toiles en partant de cases des aventures de Nil et Nelsia ? Ca pourrait être amusant … !
…Ou alors d’autres BD bien plus vite faites, sur un ton humoristique, pour sourire de l’époque ? J’ai d’ailleurs plein de scénarios en réserve…
ou alors… me remettre sérieusement à la guitare, bosser plusieurs heures pendant des mois et trouver enfin des musiques potables pour les chansons inachevées qui dorment depuis des mois dans un tiroir…
Faudrait aussi que je bosse les accords au piano. Il y a là un clavier qui n’attend que ça.
Ou alors … ou alors…
Pfff… rien à faire.
Je ressemble de plus en plus à ce vieillard en équilibre peint il y a à présent 18 ans ( comme ça file) lorsque j’étais parisien de passage et incapable de choisir entre les types de vie qui m’auraient convenu.
Finalement je n’ai jamais choisi.
Pas plus mal.
Vertron
"L'expérience" - Huile sur toile - 46x38 ( ou quelque chose comme ça) Vers 1992
J’arrive aux environs de la page 38 sur 54 de l’aventure de Nil et Nelsia chez les Pictes.
J’avoue que j’éprouve quelques difficultés à boucler cette histoire en cours : aucun des personnages qui l’animent n’est sympathique, la vision de l’Humanité qui se dégage de cette histoire est foncièrement pessimiste, les paysages, basés sur les landes écossaises sont glaçants et je déteste le vert…Nil et Nelsia sont ennemis pendant presque toute l’histoire…
Le parallèle, peu évident au premier abord, entre ces peuples cousins qui se haïssent stupidement et certain conflit actuel n’apparaît volontairement pas de manière trop flagrante, même si c’était l’idée de départ…
Bref, même si je crois que le scénario est bon, le développer n’est guère réjouissant…
Mais c’est surtout le fait de tenter d’avoir mené à bien l’équivalent de 4 albums de 54 pages en faisant tout – scénario, dessin, couleurs, en moins de deux ans qui est assez usant.
La contrainte de devoir tout reprendre, au moins en ce qui concerne le scannage en haute définition, la mise au format classique de tous les tomes précédents, pour des albums hypothétiques, avant même de tenter de présenter quoi que ce soit à des éditeurs –qui trouveront probablement le tout sans doute trop loin des produits porteurs actuels – tout cela est un peu déprimant.
Si j’ajoute à cela une période récente qui m’a contraint à mobiliser des ressources personnelles importantes pour éviter de justesse une catastrophe familiale, des inquiétudes concernant les proches, et un travail « alimentaire » de plus en plus exigeant en terme d’investissement personnel on peut deviner que mener à bien la fin du 4e tome des aventures de Nil et Nelsia est difficile…
M’en fous. Veux y arriver.
A finir au moins ce qui est en cours.
Ne serait-ce que pour poser le résultat sur une étagère en me disant : « Ca c’est fait ».
Curieux fonctionnement, je sais. Mais c’est le mien depuis 20 ans. J’ai réalisé pas loin de 400 tableaux dont je possède encore les 2/3, juste pour le plaisir de les avoir faits. J’ai écrit plusieurs romans…
Pour le seul publié, j’ai fait écrire sur le contrat que je refusais toutes les dédicaces et toutes les contraintes de ce genre.
Bref, je n’aspire pas à la moindre reconnaissance. Même pas envie de vivre de ce que je fais. Juste l’envie de continuer à le faire sans avoir de compte à rendre à personne.
Le roman publié , dont j’ai écrit l’essentiel, avec un pote co-auteur, ( c’est lui qui se tape les salons et les dédicaces) ne marche pas trop mal, il paraît. Du coup, il me met la pression pour le suivant que j’ai presque entièrement imaginé, et que je pourrais écrire tout seul … mais avec l’obligation d’aller le vendre …du coup … ce sera sans doute encore une double signature.
Je suis d’une lâcheté insigne dès qu’il s’agit d’aller vendre sa soupe.
Contrairement aux jeune auteurs, je n’ai aucune envie d’aller passer des dimanches à dédicacer. J’ai vu récemment Loustal, à un salon du livre près de chez moi qui semblait malheureux comme les pierres de devoir gribouiller sur des pages de garde… tout mais pas ça…
Je finis par m’interroger sur les raisons qui me poussent , depuis 25 ans, à faire de dessins, des tableaux, des romans, des BD, sans aucun souci d’en tirer le moindre bénéfice…(tout en gagnant péniblement ma vie à côté). Quel sens a tout cela ?
Si. Celui de voir mes proches sourire en disant : « Boh, il est comme ça, on ne le changera pas. »
- Et aussi le plaisir d’imaginer le projet futur, pour l’année prochaine : - vingt tableaux, cinq romans, un vrai roman-bd, l’écriture d’une bonne chanson…
Le seul fait d’y penser me réjouit.
On est con des fois, non ?
Désolé pour les rares curieux qui viennent parfois par ici : je ne parviens pas à actualiser ce blog régulièrement .
Ma première intention était de montrer tous les crayonnés des pages en cours de Nil et Nelsia, mais, outre le sentiment que c’est au fond assez peu intéressant, je ne parviens pas à me contraindre à scanner ces crayonnés avant de les encrer : le plaisir de saisir le porte plume aussitôt que le crayonné est à peu près suffisant, commande toute autre envie.
De plus, je consacre tout mon temps libre actuel (celui qui n’est pas employé à faire avancer l’histoire en cours) à essayer de rendre présentables les 2 premiers tomes de ces aventures déjantées.
La première longue histoire, celle qui a permis à mes deux héros de croiser des Néandertaliens a par exemple été faite à l’arrache ( 7 pages par semaine !) … et tout est à reprendre, je m’y emploie peu à peu car j’aimerais vraiment que cette saga, qui ne connaîtra jamais peut-être l’honneur de l’impression papier, existe au moins avec une cohérence générale, pour le fun.
Cela me conduit notamment à refaire tous les lettrages, à scanner tout cela en haute définition ( j’en suis quand même à pas loin de 200 planches au total), à me battre avec des réglages de couleur pour le tome suivant, au Néolithique, où j’ai tout fait en dépit du bon sens pour rendre les choses exploitables…
De plus, je suis confronté à un problème tragique : je ne trouve plus le papier bristol qui m’a permis jusqu’à présent de colorer mes planches à l’aquarelle- il ne m’en reste même pas suffisamment pour terminer l’histoire en cours… c’est pourquoi j’hésite à me lancer dans la mise en couleurs de la première histoire…
Je vais arpenter demain la petite ville où j’habite pour dénicher un reste de ce fameux papier…
Bref, une cuisine personnelle, qui aboutira j’espère à un moment à un projet cohérent : bien qu’étant assez indifférent à l’opinion d’éditeurs éventuels le jour où je me déciderai à présenter quelque chose, je voudrais que le projet « Adrien Nil » , aussi dérisoire qu’il soit, tienne la route.
Dans le fond, il plait déjà à mon fils, à ses cousins et à mes proches … c’est l’essentiel !
Ps : si je me lance dans la colorisation du tome 1, j’utiliserai ce blog pour vous montrer le travail en cours.
Faut vraiment que je retrouve ce papier ( Rey, 160g);
A bientôt
Vertron
Plutôt que vous présenter à nouveau le crayonné complet des pages de cette semaine, j’ai préféré vous présenter les différentes étapes de trois strips.
On trouvera donc ci-dessous 3 exemples du déroulement du travail :
- un premier crayonné rapide permettant de situer très vite l’angle de vue, les proportions et le plus gros des structures anatomiques.
- une reprise de cette esquisse à la ligne claire au portemine 0,5
- l’encrage à la plume, étape qui fait malheureusement perdre un peu de l’expressivité du dessin
- un premier passage à l’aquarelle sépia , en un seul ton, pour décider la direction de l’éclairage et repérer les ombres.
- La mise en couleur à l’aquarelle.
Le tout aura juste besoin d’être un peu nettoyé informatiquement pour enlever les petits défauts, le texte est incrusté ensuite, en noir et blanc.
Rien de bien original, donc . Bonne semaine !