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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 20:12

J’ouvre à nouveau ce blog qui était en sommeil depuis presque dix mois, afin d’y mettre (pour les quelques curieux que ça peut intéresser) des éléments du « making-of » de l’aventure en cours de Nil et Nelsia.

J’aimerais penser régulièrement à y placer notamment des crayonnés de planches, parce que ce travail, par définition éphémère, disparaît par gommage une fois l’encrage fait.

Je fais peu de croquis préparatoires, mais les quelques brouillons qui existent apparaîtront ici aussi. Et puis de temps en temps, si j’y pense, il y aura aussi des réflexions et des états d’âme ( plus ou moins intéressants) , et des éléments documentaires en rapport avec cette histoire en cours ou d’autres projets.

Allez, commençons par les crayonnés du dernier épisode paru ( je n’ai pas gardé de trace de ceux des planches précédentes) .


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A part, ça quelques croquis faits pour la plupart au stylo bille noir sur papier machine, pendant les réunions de service de mon boulot ( réunions passionnantes , comme on le devine). Ceci explique leur côté très peu organisé : ces "crobarts" n'ont pour fonction que de m'aider à imaginer vaguement ce que j'ai à dessiner sur la planche à venir.
(Mais rassurez-vous, j'écoute aussi très bien  ce qui se dit pendant les réunions ! )




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Tiens, en guise de bonus, un crayonné en train de se faire pour la planche de la semaine prochaine ( à la guitare : Popa Chuby, d'après un classique)
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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 23:08

Je me rapproche progressivement de la fin de l’aventure en cours de Nil et Nelsia.
Il est probable qu’à l’issue de cet épisode, je ferai une large pause dans ces longues histoires. En effet, j’ai produit, plus ou moins bien, l’équivalent de 3 albums (dont deux en couleurs) en moins d’un an et demi, ce qui constitue quand même un programme assez contraignant.
Je vais donc tenter dans les mois qui viennent de remanier un peu ces trois premiers essais, en leur donnant une forme plus adaptée à une éventuelle publication papier, même si je n’y crois guère.
 Est-ce à dire que je vais fermer mon blog ? Pas vraiment. Disons plutôt que c’est à la formule du webcomics ( la longue histoire à suivre) que je vais mettre un terme provisoirement.
L’examen attentif de ce qu’attendent les lecteurs de BD sur le web m’a en effet convaincu que l'option du feuilleton, bien qu’intéressante, n’est pas la meilleure pour attirer l’attention des lecteurs . On se crée un petit groupe de fidèles qui reviennent par habitude, mais il est impossible d’attirer de nouveaux lecteurs par cette formule : c’est finalement normal, tomber sur la page 37 d’un récit obscur quand on surfe n’invite pas vraiment à en savoir plus.
 Sans écarter l’idée de nouvelles aventures de longue haleine de Nil et Nelsia (parce qu’ils ont encore beaucoup de périodes mal connues à découvrir) , mais en réservant l’idée de ces aventures pour le jour où j’aurais trouvé le moyen de les imprimer sans trop de frais (et si possible en en retirant un bénéfice au moins symbolique), j’ai donc l’intention de faire vivre mon blog à partir de la rentrée grâce à des récits courts, probablement en noir et blanc, plus conformes aux envies spontanées qui surgissent parfois chez le passable dessinateur que je suis, et au scénariste ridiculement frénétique qu’il m’arrive d’être ( à titre d’illustration, les scénarios intégraux des trois tomes déjà publiés sur le net des aventures de Nil et Nelsia m’ont demandé chacun moins de deux jours de boulot… Ce qui n’est pas un gage de qualité, mais au moins de facilité de ce côté-là…)
Mais pour meubler ce blog d’histoires courtes, en noir et blanc comme je l’ai dit, il me reste à trouver un moyen d’enrichir ces planches d’un « rendu » esthétique qui sorte de la ligne claire destinée en principe à être colorée.
 Parce que le noir et blanc, c’est beau quand c’est bien fait.
Bref, j’ai du boulot en perspective pour tenter de trouver un style graphique agréable à lire sans couleur. Je vais essayer de résoudre cette question au cours du mois d’août.
 Il est probable que certains lecteurs habitués déploreront ces changements.
 J’imagine qu’ils comprendront que la mise en couleur, en plus du dessin, de deux pages par semaine constitue vraiment une contrainte très lourde. Et qu’un blog BD ( fait de notes ou d’épisodes) doit être léger pour tenir dans la durée.
Quant à Nil et Nelsia, il n’est pas impossible qu’ils réapparaissent , de temps à autre, dans ces épisodes courts, notamment sur des pages extraites d’aventures improbables qui ne formeront jamais un grand récit.
 Je me réjouis à l’avance de ces changements, qui m’autoriseront des essais graphiques plus hasardeux, et peut-être d’heureuses surprises.
 Merci à tous ceux qui ont été fidèles au blog d’Adrien Nil jusqu’à présent d’observer la suite avec bienveillance, y compris s’ils assistent parfois à des tentatives catastrophiques.
 C’est d’alleurs Nelsia qui m’y invite :
 « - Vertron ! Vous n’en avez pas marre d’aligner deux fois par semaine vos 9 cases ridicules ? Faut évoluer un peu , mon vieux !
- Heu… Vous avez sans doute raison , Nelsia… je vais essayer autre chose… »

Fichier hébergé par Archive-Host.com ( extrait de la dernière planche parue, avant mise en couleurs. La ligne claire c'est sympa mais le noir et blanc ça mérite des tas d'effets d'ombres,  de lumières, de matières...faut que je travaille ça) . 
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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 22:49

Me croirez-vous ? Paradoxalement, ce qui prend le plus de temps ( ou bien ce qui me fait sembler le temps plus long) dans l’exécution des aventures de Nil et Nelsia, ce sont les minuscules dessins au format timbre-poste (dessin est un grand mot. Des fantômes de croquis plutôt !) que je dois poser avant d’attaquer une planche et de savoir ce que je vais y dessiner. N’ayant pas choisi de faire un story-board général avant de commencer  à dessiner cette histoire, je suis confronté toutes les semaines à deux  pages blanches vaguement habitées par l’emplacement des  dialogues et du texte, seule partie faite au préalable. En effet, pour conserver le bonheur (ou l’horreur) de l’inconnu, la « mise en scène «  des planches est improvisée  chaque semaine.

Et évidemment, chaque semaine, je  me dis que je ne vais pas m’en sortir !

Ma méthode consiste donc, devant des cases tracées à l’encre de manière un peu arbitraire, et sur lesquelles j’ai déjà écrit le texte, à tester mentalement un, deux, cinq, parfois dix angles de vue pour la même case. Je sais très bien que je ne suis pas un  bon dessinateur : je parviens juste à représenter à peu près correctement le reflet de l’image que j’imagine. L’angle de cette image doit être donc le bon. La même case vue sous un mauvais angle modifiera complètement la perception de la page. Et ce travail invisible (dix traits posés dans la marge) constitue l’essentiel du travail pénible à accomplir. Ce sont ces dix traits qui feront que la planche sera immédiatement lisible ou non.

Personnellement, je suis persuadé ( comme Tardi  l’a dit avant moi dans des interviews qui l’ont parfois rendu antipathique à des dessinateurs chevronnés) que la bande dessinée n’a rien à voir avec la virtuosité du dessin  mais que tout repose sur le soin porté à la mise en scène,  au cadrage, et au rythme.

Hergé recevant le jeune Cuvelier qui ouvrait devant lui son carton à dessin lui a dit :  « C’est vous qui devriez me donner des leçons ! » 

Et il est vrai que Cuvelier était un dessinateur hors pair. Mais qui s’en souvient ? (C’est bien dommage d’ailleurs). Mais selon moi,  la BD n’a rien à voir avec le fait de « bien dessiner ». Il faut surtout dessiner le plus fidèlement possible ce qu’on imagine. 

En effet, contrairement à l’illustration , le but n’est pas de créer une «  belle image », mais de créer juste l’image nécessaire pour que le récit avance correctement . Et comme il n’y a rien de plus douloureux que de gommer un dessin réussi mais mal adapté au rythme du récit, il ne faut surtout pas  commencer à dessiner avant de s’être assuré que l’angle choisi est le bon, la place proportionnelle des différents éléments conforme  au discours que l’on veut tenir, et qu’aucune autre option n’aurait été préférable ou plus efficace.  

Je crois que Sfarr donne quelque part le conseil de faire au préalable, avant toute dessin, une version minuscule de chaque case, et de la refaire spontanément en grand format, sans s’ennuyer avec des crayonnées trop  poussés. En procédant  ainsi, on conserve une force et une vivacité qu’aucun « léchage » du dessin ne parviendra  à atteindre. C’est plus ou moins ce que je fais depuis toujours avec ce que j’appelle mes « croquis timbre-poste » : si j’arrive à lire l’image et à la comprendre quand elle fait 1 cm sur 2, alors le lecteur la lira facilement quand elle sera à son format d’arrivée.

Quand je possède tous les minuscules crobards qui composent une planche, quand il ne reste plus de doute ou d’incertitude sur le contenu de chaque image, dessiner va vraiment très très vite.

A moins que ce soit le temps qui me semble soudain beaucoup plus court !

 

Ci-dessous quelques exemples des "croquis timbre-poste" tellement plus difficiles à produire parfois  que plein de jolies grandes cases détaillées...parce qu'à ce stade tout est possible !  :( Chaque case est à peu près de la taille d'un timbre-poste ordinaire).

 

 

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 22:35

Je ne suis pas certain que cela présente un quelconque intérêt, mais manquant du temps que je croyais avoir pour alimenter ce blog, je vous livre, en guise de meublage, quelques crayonnés des planches récentes des aventures de Nil et Nelsia. On s'y rendra compte que je ne me foule pas, et le premier jet est généralement aussi le dernier. Fichier hébergé par Archive-Host.com Fichier hébergé par Archive-Host.com Fichier hébergé par Archive-Host.com Fichier hébergé par Archive-Host.com Fichier hébergé par Archive-Host.com

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 22:01

Je participe assez régulièrement au forum « Gribouilleland » (sur lequel j’ai le grade d’ « archiviste », étant probablement le plus âgé des participants).
 Ce forum est fréquenté par des amis de tous âges qui ont pour point commun d’aimer dessiner (bien ou mal, on s’en fiche).
J’ai fait il y a peu sur ce forum un (tout) petit tutoriel sur lequel j’expliquais le principe des hachures sur un dessin, qu’il est préférable d’orienter dans la même direction que les rayons lumineux si on souhaite une représentation convaincante et réaliste des formes.
Cela m’a amené à exhumer des notes anciennes que je tenais il y a quelques années , alors que je faisais essentiellement de la peinture, et que je cherchais à reprendre (en toute humilité) certains procédés des peintres anciens.
Les principe d’ombre et de lumière pouvant intéresser des visiteurs qui essaient de dessiner ou de peindre de manière plus ou moins académique, je ressors ici un petit travail personnel (vieux d’au moins 10 ans et que personne n’a jamais vu) , au cours duquel j’avais tenté de répertorier et de comprendre une dizaine (11 exactement ) de modes particuliers d’éclairage pouvant être utilisés dans la composition d’un tableau « classique ».
 Cette question de la lumière et des sentiments qu’elle provoque est une de celles que les tendances de l’Art, depuis le début du XXe, nous ont fait négliger… il faut peut-être le regretter car (à mon avis) nous étions loin d’en avoir fait le tour.
Bon enfin, c’est la vie.

Je ne pense pas que cet inventaire (incomplet) des modes d’éclairement d’une scène, dont le choix a une incidence sur l’atmosphère qui se dégagera d’un tableau, ait déjà été fait (sous cette forme en tout cas.)
 En effet, les critiques et historiens d’Art sont rarement des gens qui dessinent et qui peignent, et les peintres ou dessinateurs écrivent peu sur leurs constats techniques. C’est donc une première (je crois).
Ce travail aurait mérité d’être approfondi, mais… c’était un début !
Mon principe consistait à distinguer des modes (presque des « tonalités musicales ») d’éclairage, et j’avais baptisé, pour m’en souvenir, chaque mode du nom d’un grand peintre qui y avait souvent eu recours.
 J’étais donc parti d’un dessin relativement neutre représentant une jeune cariatide dans le plus simple appareil (thème tellement classique que je suppose qu’il ne choquera personne à part peut-être un ou deux talibans qui se seraient égarés par ici), et après avoir imprimé en gris onze fois sur du papier à dessin mon modèle complaisant, j’avais appliqué chaque mode d’éclairage en lavis d’encre sépia.
Voilà ce que ça donnait :
( Note : on trouvera en bas de page un très rapide commentaire sur chaque mode, sur le principe auquel il obéit et sur l’ambiance qu’il provoque, selon moi. D'abord le dessin original  :
Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Lorrain : Fichier hébergé par Archive-Host.comMode Puvis:
  Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Manet :Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Fragonard  :Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Vermeer :Fichier hébergé par Archive-Host.com
Mode Prudhon :Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Rembrandt :Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Léonard :Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Delatour :Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Caravage :Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Ribera  :Fichier hébergé par Archive-Host.com

Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Lorrain : Ce mode, inspiré du mode d’éclairage employé couramment par Claude Gellée (dit Le Lorrain) , basé sur une source de lumière frontale qui amène le sujet principal à être vu à contrejour provoque un effet grandiose, presque tapageur par l’effet d’éblouissement qu’il provoque. C’est le principe même du « grand spectacle » impressionnant mais qui laisse peu de place au sentiment personnel.


Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Puvis , du nom de Puvis de Chavanne. Ce mode est par définition le mode le plus « décoratif » , il convient aux grands formats où domine l’imagination poétique et le symbole. C’est en quelques sorte celui de toute fresque réussie. C’est également celui employé par Michel-Ange dans la Sixtine : à savoir considérer que chaque partie représentée obéit à son propre code de dégradé de tons, sans souci de la partie voisine. Il s’agit d’un mode où chaque morceau est représenté sculpturalement de manière individuelle, à l’aide d’une palette unique. C’est le mode le plus adapté au discours symbolique et abstrait, même si chaque partie peut posséder une puissance de relief étonnante.


Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Manet. Du nom d’Edouard Manet , évidemment. Ce mode de représentation amène à avoir recours à une lumière qui provient du dos du spectateur et provoque l’équivalent d’un effet de « flash » photographique. Les formes apparaissent avec un réalisme cru, un poids volumique presque gênant et un intense sentiment de réalité organique. C’est la lumière que l’on retrouve dans l’ « Olympia » ou dans le « Déjeuner sur l’herbe ». La réalité crue, dans toute sa violence, une absence de demi teinte et des ombres courtes et sombre qui se projettent derrière le sujet. Une vision du réel sans concession romantique.



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Fragonard . Ce mode consiste à développer sur chaque partie, avant plan, accessoires, décors, lointains, une gamme complète de valeurs qui va du clair au sombre. Il en résulte un sentiment mélancolique de tombée du jour , qui dore chaque détail d’une lumière crépusculaire très douce et uniforme. C’est un mode très sensuel basé sur l’unité de la vision qui traite avec la même attention ou la même négligence chaque partie du tableau. Probablement le mode le plus émouvant ou le plus sentimental. A titre personnel, c’est un de mes préférés.



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Vermeer. Mode contemplatif, qui consiste à développer chaque objet selon la matière ou la texture qui la compose et à adapter à chaque matériau sa gamme propre de valeur du clair au sombre. Ce mode induit un effet troublant d’immobilité et de sensualité retenue. Il exige une composition calculée très précisément pour parvenir à un sentiment d’équilibre presque mathématique.



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Prudhon. Basé sur un éclairage froid (semblable au papier bleu employé pour ses dessins par Pierre Paul Prudhon) typique des ateliers exposés au Nord de l’époque Néo-classique, éclairage qui valorise les reflets chauds, très présents dans le modelé. C’est la lumière académique par excellence, avec sa sensualité ambigüe, avant qu’elle ne dégénère jusqu’au réalisme plat des peintre pompiers (Bouguereau, Couture, Cabanel…)



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Rembrandt. Mode à la fois très spirituel et très réaliste, qui consiste à baigner une zone précise du motif d’un éclairage très violent, au détriment du reste de l’image, dont les détails sont noyés dans une ombre liquide. Il en ressort un effet fantasmagorique et mystique, hors du temps et d’une présence si convaincante qu’elle peut pousser à une forme de malaise. Sans doute le mode le plus bouleversant qui soit.



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Léonard. Basé sur le sfumato, un dégradé subtil et insensible qui consiste à baigner chaque forme d’une lumière irréelle avant de laisser ses contours se noyer peu à peu dans l’ombre. Un effet de mystère qui a pour effet d’aplanir les volumes et de leur conférer un aspect marmoréen . C’est le mode « magique » par excellence.



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Delatour. Basée sur la lumière du flambeau, une des déclinaisons de la lumière les plus complexes à mettre en œuvre, provoquant une forme de mélancolie sensuelle et qui pousse paradoxalement à schématiser les formes dans la demi-teinte jusqu’à une forme de cubisme. Le mode probablement le plus cérébral.



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Caravage. Fondée sur un éclairage zénithal très violent, ce mode d’éclairage brutal privilégie le réalisme à l’instar du mode Manet, mais il l’accompagne d’une forme de crainte mystique effrayante, générée par la puissance de l’éclairage frappant d’en haut toutes les formes, comme pour les écraser.



Fichier hébergé par Archive-Host.com Mode Ribera, du nom du peintre ténébriste espagnol. Ce mode, plus mélodramatique, basé sur une lumière latérale semblable à celle qui proviendrait d’une porte ouverte sur le côté, noie dans l’ombre l’essentiel de la figure. Elle provoque un sentiment d’inquiétude sourde, mais repose essentiellement sur un procédé sentimental qui peut relever de l’artifice… bien compris de nos jours par le cinéma fantastique.

***

 Cette liste est évidemment non exhaustive. Et chacun de ses items mériterait qu’on s’attarde aussi sur la coloration qu’elle engendre, et sur le traitement de la matière qui en découle. Parce qu’en peinture (pour peu qu’on commence à se pencher sérieusement sur la question, c’est-à-dire une palette à la main) , et malgré les apparences parfois, TOUT est lié.
Bonne soirée à vous.
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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 23:20

          Une des contraintes que je me suis imposées en optant pour le principe de l’histoire à suivre publiée en feuilleton sur mon blog (depuis plus d’un an donc), c’est celle du temps : à savoir me contraindre, quoiqu’il arrive, et sauf empêchement absolu ( maladie, impératif familial, ouragan, conflit mondial…par exemple ) à publier la page suivante à date fixe (actuellement, le mercredi et le samedi.)

J’ai fait ce choix, peut-être au détriment de la qualité, avant tout parce que je sais qu’un projet sur lequel on s’attarde trop longtemps finit par avoir un goût bizarre, presque nauséeux, si on n’a pas le sentiment d’avancer vite.

 Et comme les aventures d’Adrien Nil et Nelsia sont avant tout là pour m’amuser, j’essaie d’éviter d’en faire une punition personnelle . (Des centaines d’albums de Bd n’ont jamais existé parce que leurs auteurs ont passé des semaines à faire 10 magnifiques premières pages qui n’auront jamais de suite, faute d’enthousiasme ou d’énergie suffisante pour continuer ! )

Cette contrainte, qui m’a obligé à laisser passer des cases approximatives que j’espère pouvoir corriger par la suite, m’a aussi forcé à me plier à une organisation du travail assez rigide.

 Je dispose en effet de deux jours par semaine, pas plus, pour faire mes deux planches hebdo. Une journée est donc consacrée à faire crayonnés et encrage (le pied) et une journée à faire la couleur sur ces deux pages (la corvée). Il faut dire que le scénario et le découpage des planches ont été faits en une seule fois en quelques jours, avant même de commencer l’histoire, même si je m’autorise de nombreuses modifications.

Jusqu’à présent, ça tient.

 Mais ça laisse quand même peu de temps pour me livrer à des études préparatoires sur des personnages et des décors un peu originaux.

 Alors comment faire ?

Heureusement , je dois gagner ma vie...
 Je m’explique : mon vrai boulot (mon gagne-pain, quoi) m’impose d’assister, une demi-journée par semaine à une réunion de service de trois ou quatre heures, au cours de laquelle, bien qu’écoutant attentivement tous les participants (si si), je peux gribouiller une ou deux feuilles d’études au stylo bille sur un élément qui me sera utile pour une des planches à venir.
 Dessiner en écoutant est une habitude que j’ai prise depuis la classe de 6e (il y a très longtemps) et cela n’a pas trop nui à mes études. Je la conserve donc.
Comme dessiner n’est pas lire ni écrire, cela n’empêche nullement d’être très attentif à ce qui se dit autour. Et même si mes professeurs que cette habitude agaçaient mettaient un malin plaisir à m’interroger quand ils me voyaient plongé dans un dessin compliqué, et que de mon côté , je mettais le même plaisir à leur répéter très précisément leur cinq dernières phrases et à leur poser une question à peu  près pertinente, ils m’ont rapidement fichu la paix. C’est toujours le cas aujourd’hui, et je suis certain que dessiner en écoutant permet d’entendre mieux.
 Bref, il y aura de temps en temps ici des pages gribouillées au stylo bille pendant l’une de ces réunions (cela peut expliquer leur aspect souvent négligé, elles finissent généralement pliées en quatre dans une poche à la fin de la réunion) .
 A titre d’exemple, voici un de ces brouillons, destiné à trouver les traits de Ménon, peintre du roi, séducteur un peu inquiétant et très sûr de son charme. (Les pages de croquis au stylo bille que l’on trouve sur certaines pages précédentes sont aussi le fruit de ces passionnantes réunions de service).
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Mais certaines pages faites au cours de ces réunions, (beaucoup moins sérieuses) témoignent parfois de mon état d'esprit du moment :



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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 22:54

A peine annonçais-je hier la reprise de ce blog à usage presque personnel, qu’un commentaire ( merci Kirin/ Sylvain ) me faisait savoir qu’il était particulièrement intéressé par la recherche documentaire (décors, histoire) nécessaire à la réalisation de l’histoire en cours.
En effet, j’avais terminé l’histoire précédente ( autour des menhirs de Carnac et des sociétés néolithiques) par une note qui donnait pas mal d’éléments sur les sources dont je m’étais servi pour goupiller mon récit.
 Cela avait plu à certains lecteurs et semblé un peu indigeste à d’autres. Je ferai sans doute de même pour l’histoire en cours, même si je devrai probablement me concentrer avant tout sur ma traduction ( bien audacieuse) du disque de Phaïstos, qui semble attendue.
Ca tombe bien, tout est déjà écrit de ce côté-là. (Sans aucune légitimité scientifique, évidemment)
Ce blog est donc le lieu idéal pour en dire un peu plus à ceux que ça peut intéresser. (Les autres n’y viendront pas.)
 Pourtant, indiquer mes sources dès maintenant avant la fin de l’aventure à l’époque minoenne pourrait inciter à aller y voir et …à découvrir certaines surprises à venir dans cette histoire ! (Ce qui serait dommage).
J’attends donc un peu avant de tout avouer.
 Je peux pourtant dès maintenant, indiquer ici quelques détails qui n’influeront pas trop dans la suite du récit.

 D’abord, pour se documenter sur un sujet pareil comment fait-on ?
Eh bien, ce n’est pas si facile.
Ayant l’habitude ( dépassée ?) de me référer aux livres avant de chercher sur le net, j’ai été surpris de voir que bon nombre d’ouvrages de référence un peu anciens ne parlent même pas cette civilisation.
La remarquable (d’habitude) « Histoire des civilisations » de Will Durant (25 volumes quand même) ne consacre pas une ligne aux Minoens, à part celle-ci, plutôt décevante :

« Nous ne pouvons entièrement négliger les légendes qui courent à travers l’Histoire de ces civilisations jadis grandes et florissantes qu’un cataclysme ou une guerre a détruites et qui n’ont même pas laissé derrière elle la frange de varech qu’en se retirant le flot laisse sur la grève ; tout ce que des fouilles récentes nous ont révélé des civilisations de la Crète, de la Sumérie ou du Yatacan est là pour attester que ces légendes peuvent contenir une large part de vérité. »
(Will Durant - Histoire des civilisations, tome I – Notre héritage oriental- Cercle du bibliophile 1962, Paris)



 Et c’est tout.

De nombreux livres tout aussi sérieux de la même époque n’abordent même pas cette civilisation dont on sait peu de choses, alors que les fouilles archéologiques la concernant ont commencé au début du XXe siècle. Ailleurs, elle est généralement classée et rapidement expédiée parmi les civilisations « pré-hellénistiques » dont on ne sait pas grand-chose.
Les pages traitant du monde minoen sont généralement illustrées par deux ou trois figures (toujours les mêmes) représentant généralement la déesse au serpent et un ou deux détails de fresque ou d’amphore dont la décoration, bien différente de celle pratiquée par les grecs, est bien mystérieuse.
Les sources documentaires concernant le monde minoen sont donc à chercher parmi les publications récentes ( moins de vingt ans) . Au delà, c’est le vide total.
 Paradoxalement, ayant décidé de me pencher sur cette période après la lecture d’un article du Monde (17 août 2005) consacré au disque de Phaïstos, c’est principalement dans des ouvrages pour enfants ou ados que j’ai trouvé d’emblée le plus de documentation à jour – (Journal Archéo Junior et Encyclopédie Nathan pour les jeunes).
 Et je dois reconnaître qu’ensuite, c’est sur Internet (je donnerai l’adresse des sites par la suite) que j’ai trouvé beaucoup de mes images sources.
 Un ami connaissant très bien la Crète, m’a aussi confié une masse de documents très utiles (à usage touristique essentiellement mais qui m’ont permis de me faire une idée du contenu des musées, des paysages et des ruines visibles sur cette île que je n’ai pour l’instant jamais visitée).
A titre d’exemple (et pour terminer quand même le post de ce soir par des images ), ma représentation du palais du roi Minos a été largement inspirée par l’unique représentation convaincante que j’ai pu trouver du palais de Cnossos, (rien sur le net qui vaille cela) , extraite de l’Encyclopédie illustrée Nathan (ciblant les 10-15 ans) , illustration très conforme au plan des ruines visibles sur le site…et que j’ai dû terriblement simplifier tant la réalité de ce qui fut ce palais semble incroyable. Ci-dessous mon dessin… puis le dessin de l’encyclopédie. La suite bientôt.

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 00:15

Une bonne nouvelle : le blog de « l’atelier de Vertron » se réveille.
Une mauvaise nouvelle : il risque d’être très ennuyeux !

Revenons un peu en arrière : J’avais pris l’option dès la création du blog d’Adrien Nil, de ne jamais intervenir en tant qu’auteur, afin de ne pas casser l’effet (bien modeste) d’illusion créée par les aventures de ces deux héros décalés. (En effet, on peut en effet s’intéresser à une histoire sans avoir la moindre envie d’en savoir plus à propos de celui qui la raconte !(en tout cas, c’est souvent mon cas !)
Pourtant , pensant que certains lecteurs pouvaient éprouver la curiosité d’en connaître un peu plus à propos de l’auteur de ces aventures, j’avais lancé ce blog il y a quelques mois, ne sachant trop quoi en faire… J’y avais donc mis (voir les pages précédentes) , faute de mieux , des dessins anciens dont je n’avais pas trop honte, mais qui ne correspondaient pas vraiment à mes préoccupations du moment, bref, c’était avant tout du remplissage, intéressant peut-être mais du remplissage quand même.
 Quelques lecteurs ont eu la gentillesse de venir de temps en temps y faire un tour (et merci à eux).
Mais rapidement, les aventures d’Adrien Nil et Nelsia m’ont empêché (faute de temps) de continuer à entretenir régulièrement ce second blog, pas indispensable et à peu près vide de tout contenu vivant.
 Aujourd’hui, alors que les aventures de Nil et Nelsia attirent un peu plus de monde (entre cent et deux cents visiteurs quotidiens, même si peu se manifestent par des commentaires), je m’amuse à croire qu’un petit blog annexe, témoignant de mes recherches liées ou non à Nil et Nelsia ( le making-off comme on dit) pourrait intéresser aussi quelques lecteurs que les aspects techniques intéressent.
 En effet, si j’ai l’intention publier ici à l’avenir mes réflexions (presque à usage privé) liées au dessin et aux petites histoires que j’invente sous des formes diverses, j’en profiterai pour placer ça et là des crayonnés, de études ou des essais sans suite, (et de qualité inégales) en rapport ou non avec ces héros incroyables.
On y trouvera également, si on a la patience de tout lire, des réflexions très personnelles sur les formes que j’aimerais donner à l’avenir à mes idées de récit, autant pour m’en souvenir que pour leur donner une forme lisible.
Bref, ceci risque de ressembler à un VRAI blog, donc d’être assez ennuyeux.
 Je n’attends pas vraiment de commentaires – nous sommes ici presque dans un journal intime de créateur sans grande ambition, même si n’apparaîtront évidemment pas d’éléments concernant ma vie privée - mais si l’une ou l’autre de mes notes vous inspirent une réflexion, n’hésitez pas !
 Je déclare donc solennellement ce blog à nouveau ouvert !

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 15:44
http://www.dailymotion.com/video/x8oayi_inspiration_webcam
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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 22:19
...à propos de cette interruption  (plus ou moins momentanée ) des programmes...


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